Les Règles du Jeu

Les Règles du Jeu : La Loi électorale

Connaître les Règles pour Gagner

Quel que soit le jeu, le sport, pour gagner il convient de bien maitriser les règles du jeu. Il en va de même en politique. Ces règles du jeu sont données par un code, le Code Electoral, la Loi électorale.

Sans une connaissance à minima, vous ne pouvez établir de stratégie, sans une bonne connaissance de ces règles, vous ne pouvez optimiser vos chances.

Un ancien Ministre de droite aime à raconter comment en 1983 il a créé une liste Ecolo, opposante à sa propre liste, mais qui a pris des voix à Gauche et lui a permis de gagner au deuxième tour… Ou encore l’UMP lors des Elections Européennes de 2009, qui bien que minoritaire en France à cette époque gagne en imposant une liste unique sur un scrutin à un tour.

Ainsi une élection à un tour ou deux tours déterminent des choix très différents, idem pour un scrutin de liste ou uninominal, pour une élection directe ou indirecte… et là encore très important, les mentalités locales. Si un grand électeur anglo-saxon verra comme une obligation morale son choix du premier tour dans une élection indirecte… nombreux en revanche sont les têtes de listes aux élections municipales en France qui n’ont pas survécus à l’élection indirecte suivante (pour rappel, en France, le Maire est élu par le Conseil Municipal et non par les électeurs qui élisent le Conseil)… idem en Italie avec le Président du Conseil…

D’où l’importance de bien connaitre cette règle du jeu.

Le nombre de tours est déterminant pour les alliances. Autant une élection à un tour oblige à regrouper ces forces dès le départ, autant un scrutin à deux tours peut au contraire favoriser un certain éparpillement.

Lors de ce type de scrutin, deux théories s’affrontent, les partisans de montrer sa force dès le départ (stratégie de Nicolas SARKOZY tant en 2007 qu’en 2012) ou au contraire arriver diviser au premier tour pour regrouper ces alliés au deuxième tour (François MITTERRAND en 1981). Là encore, l’importance des attitudes locales est à bien appréhender. Si les Primaires, ou un premier tour divisé, permet un large rassemblement au Etats-Unis derrière le candidat issu des Primaires, cela est fort différent dans les pays latins où le risque de séquelles dus à la division est à prendre largement en compte…

 

Egalement une donnée stratégique importante est le type de scrutin, uninominal (une personne candidate) ou une liste. La communication sera très différente. Pour le premier accès sur la personnalité du candidat, le deuxième sur la complémentaire des candidats + toujours la personnalité de la tête de liste.

Bertrand DELANOE a gagné la Ville de Paris en 2001 avec des candidats pratiquent inconnus pour la plus part. Les électeurs ont choisi la tête de liste.

Ce n’est pas toujours le cas, et nous évoquons dans ce livre la Vie Associative, compléter sa liste par des présidents d’associations connus et reconnus, par des notables, représente un plus indéniables.

Là encore, je connais la Règle du jeu, j’établie une stratégie.

 

Pour les scrutins de liste, il existe ensuite deux possibilités, le système majoritaire (la liste gagnante prend tous les sièges) ou proportionnel (répartition en fonction de nombre de voix obtenus).

Il existe également des systèmes mixtes comme pour les élections municipales en France où la liste gagnante prend la majorité des sièges, les 50% restant étant attribués à la proportionnelle, notamment à la liste gagnante. Ainsi cette dernière obtient entre 75 et 80% des sièges à pourvoir. Ce système donne le grand avantage de donner une large majorité à la liste arrivée en tête tout en permettant à l’opposition d’être présente.